Yôko Higashi est l’invitée de l’Expérimentale. Musicienne, artiste et performeuse basée à Lyon, nous présente des oeuvres qui ont influencées son parcours : avec Einstürzende Neubauten, Pan Sonic, Michèle Bokanowski, Christian Zanési & Lionel Marchetti.
Pan Sonic “Voima” A (1999, Blast First)
Michèle Bokanowski “3 Chambres d’inquiétude” (1976, 2000 Elevator Bath)
Christian Zanési “Grand Bruit” (1991, 1994 Metamkine, 2002, INA GRM, 2018 REGRM)
Lionel Marchetti “Dans la montagne” (Ki Ken Taï) (2003, Chloë)
Einstürzende Neubauten “Seele Brennt” Halber Mensch (1985, Some Bizarre)
Raconté par Laurie Anderson et nourri de formidables archives, un hymne aux pionnières de la musique électronique et aux horizons sonores qu’elles ont ouvert depuis les années 1930.
“La technologie est prodigieusement libératrice, elle pulvérise les structures du pouvoir. La musique électronique a attiré naturellement les femmes. On se passait des structures dominées par les hommes : radios, salles de concert, maisons de disques. Mais l’histoire semble nous avoir oubliées.”
Qui mieux que la compositrice américaine Laurie Spiegel peut résumer l’amnésie collective qui frappe les pionnières des musiques électronique, concrète ou électroacoustique ? Pourquoi son nom, comme ceux de Clara Rockmore, Daphne Oram, Bebe Barron, Delia Derbyshire, Pauline Oliveros, Wendy Carlos, Eliane Radigue ou Suzanne Ciani restent-ils aujourd’hui méconnus, quand Pierre Schaeffer, Karlheinz Stockhausen ou Pierre Henry ont atteint la notoriété ? Elles n’en ont pas moins, chacune à leur manière, défriché de nouveaux territoires, composant la bande-son d’un XXe siècle technologique, ivre de vitesse, d’énergie et de bruit. Armées de leurs synthétiseurs, oscilloscopes, platines et séquenceurs, elles ont traversé l’histoire, souvent en solitaires, des années 1950 aux années 1980, créant des ponts entre la composition savante, la scène expérimentale, le cinéma, la télévision et la publicité. Des espaces de liberté et de créativité que le monde de la musique traditionnelle ne leur accordait pas jusqu’alors…
Le mix parfait pour tes vacances ! SAV te propose de déserter les prés carrés du punk pour un voyage musical à travers 15 pays et 5 continents, des années 1930 à aujourd’hui. Au programme : du blues du désert saharien (Etran de l’Aïr), de la cumbia colombienne (Romulo Caicedo), des chants inuits (anonyme), des danses du Tibet ou du sud de l’Arabie (anonyme), de la musique japonaise (Kunaicho Gakubu), des cuivres des balkans (Boban Markovic Orkestar), du rebetiko grec des années 1930 (Konstantinos Roukounas), plusieurs groupes africains des années 70/80 (Ephat Mujuru and the Spirit of the people, The Movers, Celestine Ukwu and his philosophers national), un groupe suisse (Meril Wubslin), un morceau des anglaises de The Raincoats, le générique du la série « Thierry la Fronde », un tube de jazz (Sarah Vaughan), de la folk américaine non-conventionnelle (Eugene Chadbourne & Jim Mc Hugh, C Joynes) et un obscur groupe américain des années 60 (Group Nine). Le tout, à écouter et à télécharger à partir des liens ci-dessous (playlist détaillée à la suite) :
Une parution à ne pas manquer. Publié à l’origine en anglais en 1995, réédité en 2018, traduit français en 2021. Enfin !
Résumé en ligne :
Iggy Pop a déclaré un jour, à propos des femmes : « Aussi intimes qu’on puisse devenir, je les laisserai toujours tomber. C’est de là que vient ma musique. » Cette férocité masculine, cette répulsion vis-à-vis du féminin, c’est le rock’n’roll à son paroxysme. Que l’on songe aux hymnes machistes des Rolling Stones, au punk et sa glorification de l’abject, ou au culte que Can et Brian Eno vouent à la Terre Mère, la rébellion rock masculine s’est souvent ancrée dans un imaginaire où les femmes étaient sinon absentes, du moins allégoriques ou reléguées à l’arrière-plan.
Sex revolts est le premier ouvrage à faire l’analyse des multiples « misogynies rebelles ». Depuis les premiers rockeurs jusqu’au gangsta rap, en passant par le jazz, le psychédélique, le glam et le postpunk, il dresse un impressionnant panorama de la culture et des artistes rock dans leurs relations au « féminin ». Parallèlement aux généalogies d’une contre-culture qui, depuis les années 1960, s’est attachée à déconstruire certaines formes de masculinité tout en demeurant profondément misogyne, Sex revolts retrace aussi l’histoire de la rébellion des femmes dans le rock ; celle de musiciennes qui, telles Patti Smith, Siouxsie Sioux ou Courtney Love, ont dû composer avec cet héritage majoritairement masculin pour créer leur propre répertoire et libérer leur propre énergie.
Un mix de musiques pour chiller et balancer lascivement des hanches : on déserte les prés carrés du punk pour une playlist éclectique à base de musiques de toutes époques et venues des 4 coins du monde ! Au programme : une majorité de musiques africaines des années 70 venues du Zimbabwe (Hallelujah Chicken Run Band), du Nigéria (Osayomore Joseph and the Creative seven, The Funkees, Celestine Ukwu and his philosophers, The Anambra Beats), du Ghana (Rob) mais aussi d’aujourd’hui avec la chanteuse malienne Nahawa Doumbia et le guitariste sénégalais Tidiane Thiam, de la cumbia péruvienne (Ranil), de la pop indonésienne (Yanti Bersaudara), de la folk des Bahamas (Exuma), de la soul (Brook Benton) et du jazz instrumental (Sydney Bechet) ou chanté (Ella Fitzgerald). Le tout, à écouter et à télécharger à partir des liens ci-dessous (playlist détaillée à la suite) :
Que reste-t-il après avoir aimé ? Comme une envie de partir… avec les chœurs de Debussy.
Mikko Franck dirige l’Orchestre philharmonique de Radio France dans les Nocturnes de Claude Debussy. Extrait du concert des 80 ans de l’Orchestre philharmonique de Radio France enregistré le 15 septembre 2017 en direct de l’auditorium de la Maison de la radio (Paris).
Mix estival cette semaine à base de musiques variées venues des 4 coins du monde, parfait pour chiller tout l’été ! L’occasion de voyager sur 5 continents et 15 pays différents des années 1930 à aujourd’hui avec : un trio de pop indonésienne entièrement féminin des années 70 (Yanti Bersaudara), un guitariste sénégalais (Tidiane Thiam), du fado portugais (Tony de Matos), deux représentantEs du tropicalisme brésilien (Gal Costa, Gilberto Gil), une chanteuse de rebetiko grecque des années 1930 (Rita Abadzi), de la musique de théâtre japonaise (Imai Kesho et Yamase Shorin), de la cumbia péruvienne (Los Destellos, Ranil), de l’afrobeat du Bénin (Les Volcans), un morceau anonyme du théâtre populaire tibétain, une cantatrice malienne (Na Hawa Doumbia), un orchestre hongrois (Budapest Klezmer Band) et un autre roumain (Mahala Raï Banda), une star soudanaise émigrée en Australie (Gordon Koang), de la folk du Mali (Amanar de Kidal), du pays de Galles (Gorky’s Zygotic Mynci) ou des Etats-Unis (Michael Hurley) et un solo sous haute tension de Bill Orcutt. Le tout, à écouter et à télécharger à partir des liens ci-dessous (playlist à la suite) :
YANTI BERSAUDARA : Sabilulungan (Indonésie, 1971) TIDIANE THIAM : Dannibe (Sénégal, 2020) TONY DE MATOS : Lisboa a noite (Portugal, 1966) GAL COSTA : Pais tropical (Brésil, 1969) RITA ABADZI : At tsambikous teke (Grèce, 1930s) IMAI KESHO & YAMASE SHORIN : Shin-sarashi (Japon, ?) BILL ORCUTT : Pocket underground (Etats-Unis, 2009) AMANAR DE KIDAL : At oui tass (Mali, 2016) GORDON KOANG : Asylum seeker (Soudan/Australie, 2019) GILBERTO GIL : Procissao (Brésil, 1967) LOS DESTELLOS : Dame tu carino (Pérou, 1978) NA HAWA DOUMBIA : Tou dibile (Mali, 1981) (INCONNU) : Ensemble et chant de femme (Tibet, ?) GORKY’S ZYGOTIC MYNCI : The blue trees (Pays de Galles, 2000) MICHAEL HURLEY : Midnight in Paris (Etats-Unis, 1976) BUDAPEST KLEZMER BAND : Le Chajem rebbe (Hongrie, 2005) LES VOLCANS : Mi kple dogbekpo (Bénin, 1977) RANIL : Mi querido ucayali (Pérou, 1970s) MAHALA RAÏ BANDA : Mahalageasca (Roumanie, 2007)