Que reste-t-il après avoir aimé ? Comme une envie de partir… avec les chœurs de Debussy.
Mikko Franck dirige l’Orchestre philharmonique de Radio France dans les Nocturnes de Claude Debussy. Extrait du concert des 80 ans de l’Orchestre philharmonique de Radio France enregistré le 15 septembre 2017 en direct de l’auditorium de la Maison de la radio (Paris).
Romain Frélier-Borda est un garçon bien occupé. Romain Frélier-Borda joue dans tout un tas de groupes ou de projets dont on reparlera dès que possible. Mais avant ça, il y a longtemps, Romain a joué, un peu de tout, dans un projet éphémère nommé Post. Et ce projet-là t’écharpe méchamment les oreilles. Basse massive et distordue, batterie appuyant ses coups, voix monocorde et hargneuse. Ambiance dansante et désespérée, dub crâmé, relents de Public image limited qui traînent. Quatre titres qui ne font pas rire du tout pour un EP qui n’existe qu’en format numérique et qui s’écoute immédiatement ici.
Ca valait bien un repost.
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Écoutez les violons qui crépitent.
Duo de guitares électriques grenoblois qui a toute une vie derrière lui mais découvert avec ce disque. Trois plages sonores où des motifs minimaux se déploient, dérivent, s’interpénètrent, mutent et se mélangent lentement. Où leurs spectres s’étirent, se diluent, se décomposent. Distortion suspendue en eau profonde. Abstrait mais lisible.
Sun stabbed, In girum imus nocte et consuminur igni LP (Doubltful sounds)
>>>>>>>>> DOUBTFUL SOUNDS
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On n’arrête Nevraska pas comme ça. Malgré une conjoncture pas franchement favorable, le duo annecien garde la tête froide, contourne les obstacles, joue serré et présente son deuxième album en temps et en heure (pas franchement comme cette chronique qui a mis bien du temps à venir). Placé sous le signe du mouvement des droits civiques US (le bus, Rosa parks), ce nouveau disque est emballé dans une fort jolie pochette en forme d’hommage à la fois à un certain groupe post-hardcore suédois et au graphisme classique des disques de jazz. Jérémy – dit « Kick » – a remplacé Cyril derrière les fûts mais comme il jouait auparavant dans Human side avec Pascal (basse), on reste en famille.
Changement dans la continuité, donc, et on retrouve sans peine sur ce disque la formule explosive et cinématographique qui fait tout le sel et le charme du duo. Joutes rythmiques de haut-vol, tir nourri, répétitions qui font monter une électricité affolante et te traversent de part en part, magnifiée par le son à gros grain forgé dans le studio de Serge Morattel. Les samples – souvent des enregistrements de voix, récits, monologues – font contrepoint et donnent aux morceaux leur caractère narratif. Un peu comme une hybridation sous les auspices de Doppler et de Microfilm, en quelques sortes.
Mais « I left work on my way home December 1st 1955 » réserve aussi son lot de surprises. Des invités apportent leur touche et diversifient la palette. Sur le morceau d’ouverture aux accents émo-rock, « Nothing to live with the law, c’est la voix de Benjamin Prieur – qui avait été un temps pressenti pour être le chanteur du groupe mais qui est surtout celui de Nurse, autre groupe très marquant issu du même coin. Le duo s’essaye à un morceau délicat et noisy – « A bit more » – avec une colonne vertébrale électronique et un chant féminin aérien. Des gerbes d’un saxo étranglé jaillissent sur le final furieux de « Hornet vision », une guitare bluesy qui fait « Interlude » et porte le récit de Rosa Parks et un chant parlé (bon, ok, c’est moi…) sur le final de « Invisible walls » – morceau ultra efficace et absolument imparable en concert. Dans le sillage des expérimentations de Human side, Nevraska concrétise un peu plus les envies d’ouverture affichées depuis ses débuts.
Loin du lyrisme, des poses ou du formalisme convenu qui sévissent dans les scènes post-hardcore ou post-punk, Nevraska est un groupe libre, qui ne prend ses ordres de personne et n’aspire qu’à faire une musique vivante et vibrante – ou des « ziks cools », comme le dit Pascal avec son sens de la formule lapidaire. « Vous voyez la rage ? Vous voyez la jubilation ? Vous les trouvez difficilement compatibles ? Et pourtant… » dit encore le texte de présentation de l’album… Ce programme, Nevraska le tient parfaitement. Fonce découvrir cette pépite qui crépite.
Nevraska, I left work on my way home December 1st 1955 (GabuRecords, Urgence disk, Après vous records)
>>>>>>>>>> NEVRASKA
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Un des titres les plus énigmatiques du premier album des Stooges. “We Will Fall”, remasterisé… et pas.
I won’t fight, I won’t fight
Then I whisper to me…
Je partage la joie de Mansfield.TYA en vous annonçant à mon tour ma participation à l’album “Monument Ordinaire” (sortie le 19 février 2021). Présentation dans Stèle 5. « Les Filles Mortes ».
Source : Chaîne YouTube de Mansfield.TYA : https://youtu.be/XLuu7BLOkbo
images: Archives de la Zone Mondiale, Chill Okubo
réal: Chill Okubo Friedmann
WARRIORECORDS
Sans doute le meilleur documentaire sur cette sous-culture britannique et ses différents avatars.
Documentary in which director and DJ Don Letts looks at a very particular and very provocative British subculture – skinhead. He explores how skinhead has become associated with street fighting, trouble on the football terraces and violent racism in the public consciousness in Britain and around the world, but reveals that its origins lie in a cultural coming together that could not be further from its tarnished image.
Don shows in fascinating detail how the roots of skinhead are in a brilliant cultural collision between the young white working-class kids and their Jamaican counterparts in British inner cities, a moment of multicultural harmony. He traces the history of skinhead from the late 60s to the present, looking at the music and styles of skinhead from the reggae-influenced ska to the punk-influenced Oi. Throughout Don meets people who were committed members of various skinhead scenes, and he considers the conflicts and the contradictions that skinhead has attracted over five decades.
Source : BBC Four. URL : https://www.bbc.co.uk/programmes/b07yv0qj
Voir également : The Story Of Skinhead With Don Letts. URL : https://www.bbc.co.uk/mediacentre/proginfo/2016/41/skinhead
Réapparition de Gilles (1961-2019), chanteur de Camera Silens, une trajectoire lucide et une cavale étonnante. Histoire d’un effacement de soi-même pendant trente ans.
Disponible en ligne jusqu’au 11 mars 2021.
En 1980, Gilles Bertin fonde le groupe punk “Camera Silens”. En 1988, il est un des cerveaux du légendaire braquage de la Brinks. Alors que tout le monde le croyait mort en cavale des suites du sida, il réapparait à Toulouse 30 ans plus tard en novembre 2016 pour être jugé. La cour d’assises vient de le condamner à cinq ans de prison avec sursis. Aujourd’hui il se reconstruit une vie entre celle qu’il a commencée il y a 30 ans et celle qu’il a abandonnée.
Source : https://www.france.tv/documentaires/societe/2181221-punk-il-etait-une-fois-gilles-bertin.html
Photographie : Gilles Bertin © DR
Toujours se méfier de ce qui est estampillé métal ou affilié et qui vient de Suisse, ils ont une tradition d’excellence dans le genre. Le nom de Convulsif ne cessait de revenir – que ce soit dans la programmation de Cave12 ou dans celle de l’excellente asso Drone to the bone (que la nostalgie finira par rendre mythique) – mais ce n’est qu’avec ce cinquième album que je les découvre vraiment. Ca fait un bout de temps que des groupes pratiquent ces musiques tout en les faisant sortir du format rock pour les emmener sur des terrains beaucoup plus ambitieux, un peu comme si elles étaient entrées dans une période de maturité. Morceaux dépassant régulièrement les dix minutes, influence des musiques jazz ou contemporaine parfois, croisements audacieux. Comme leurs collègues de label, HEX, Convulsif est de cette trempe-là.
Chez Convulsif, c’est un violon et une clarinette basse qui font face au traditionnel basse-batterie et qui, autour d’un axe rythmique féroce, sculpté, volontiers répétitif et minimaliste, déploient leurs figures. En ouverture de l’album, « Buried in one » fait ainsi défiler des plages bruitistes dans une sorte d’écriture syncopée vraiment frappante, tandis que les notes tenues de « Five days of open bone » viennent s’enrouler sur une basse aux aguets dans une montée presque post-rock – mais, chez Convulsif, le post-rock vient se fracasser sur une vague furieuse où le quatuor fait la démonstration de toute la brutalité dont il est capable. La machinerie atteint des dimensions franchement stratosphériques sur le tournoyant « The axe will break ». Aussi bien, Convulsif ne dédaigne pas pour autant le format coup de poing comme sur « Feed my spirit side by side » où la basse et ses coups de butoir rythmés comme des frappes de boxeurs sont à l’honneur, ni les dingueries hybrides, les rythmiques monstrueuses et concassées qui finiront par se destructurer tout à fait de « Torn from the stone » et « Surround the arms of revolution ». On pense tout à tour à John Zorn, à Noxagt, à Morkobot.
Dans ce théâtre fracturé, le groupe se montre totalement maître des temporalités qu’il impose, tantôt déployées à l’infini, tantôt brutalement repliées sur elles-mêmes, comme au coeur d’une décharge de foudre. Un champ de perturbations magnétiques fascinant dans lequel il était grand temps d’entrer.
Convulsif, « Extinct » LP (Hummus records)
>>>>>>>>>> CONVULSIF
>>>>>>>>>> HUMMUS RECORDS
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Véritable fourmi de l’underground pas du tout du genre à rester inactive – il n’y a qu’à voir sa liste infinie de concerts annulés depuis mars dernier -, L’Orchidée cosmique a profité du 1er confinement pour enregistrer ce nouvel EP. Dispo en version numérique sur son bandcamp, c’est l’inoxydable label genevois Urgence disk qui en sortira la version CD. Nouveau voyage interstellaire, donc, en 4 titres qui permettent de revisiter ou de découvrir son univers musical. Apesanteur presque irréelle avec « Les Dauphins », gros riff épique de « The Green thing », ambient futuriste de « Cumulus » ou « Cirrus » cinématographique, L’Orchidée préfère toujours le trait net et clair et continue à dessiner minutieusement les contours du post-métal cotonneux, presque pop, qui n’appartient qu’à lui. A découvrir.
>>>>>>>>>> L’ORCHIDÉE COSMIQUE
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Oyez !!
Un nouvel opus de Grabarza est disponible en téléchargement gratos sur Bandcamp. Il s’agit d’un tribute du groupe anarcho punk Flagrant D’Eli.
A noter que le precedent skeud a suivi un p’tit lifting
Si j’avais été plus rapide et qu’on était encore en été, j’aurais dit que ce disque – sorti en février dernier sur le label auvergnat Petrol chips – était la bande-son idéale d’un air vicié, le générique des faux-semblants, l’antidote à un soleil trompeur. David Litavicki – soit la moitié du très recommandable duo grenoblois Churros batiment – s’y laisse aller à 12 compositions aussi hétéroclites et instables que ton humeur. Easy-listening à la dérive, rap-rock pour black-bloc en crise, sans oublier une veine un peu surréaliste/kafkaïenne (« Les blattes ») qui est une de ses marques de fabrique. Bleu russe bricole des images brutes, fabrique des métaphores au fer à souder, colle les rimes à la truelle. Un paradis artificiel de mots, une ballade azimutée au cours de laquelle on croise autant les fantômes de Gainsbourg que ceux de rappeurs crânes ou hagards et qui vaut franchement le détour.
Bleu russe « Serrures et palmiers » LP (Petrol chips records)
>>>>>>>>>> BLEU RUSSE
>>>>>>>>>> PETROL CHIPS RECORDS
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