FreshRSS

🔒
❌ À propos de FreshRSS
Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Pump up the volume !

Par : CheriBibi

« Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, dont toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les libérer. »
(Karl Marx, La guerre civile en France)

« On va tout péter… On va tout péter… On va, on va, on va tout péter ! »
(fermeture de bar, anonyme)

Faire un fanzine n’est pas toujours une sinécure… surtout quand on peine à trouver le temps pour le faire. Mais qu’importe, si ce n’est moi c’est donc mon frère (ou ma sœur) ! De nouveaux fanzines naissent chaque jour –ou presque- et la presse alternative n’est pas prête de crever. Rendez-vous rue des Vignoles et aux alentours pour le prouver !

Ton ChériBibi d’amour (flou) sera au Moki Bar tout le samedi, viens donc faire un tour, ça te donnera peut-être envie (de faire le fanzine de tes rêves toi-même).

Et rendez-vous itou à Ivry le 19 octobre pour la seconde édition de not’ son d’la banlieue !

Réserve également ton 8 novembre, car si j’ai pas encore trouvé le temps de faire une belle affiche, on accueillera au Hangar d’Ivry l’immense Stranger Cole accompagné des Steady Tones et du Judge Dread Memorial !

Entretemps, on aura aussi peut-être tout fait péter, qui sait ?

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

ROUGH & TOUGH

Par : CheriBibi

« Le problème, si on se laisse emmerder par les uns, c’est que ça donne le mauvais exemple aux autres. »
Coluche

Il y a des matins où, au moment de faire son sac pour aller gratter ou chercher du boulot ou (tenter de) régler un mic-mac administratif impliquant la CAF / les impôts / Pôle Emploi / sa mutuelle / sa banque –voire le tout à la fois–, on regarde d’un air songeur son manche de pioche / sa batte de base-ball / son katana / son fusil à canon scié –voire le tout à la fois– en regrettant qu’il ne tienne pas dans le-dit sac.
Puis on sort de chez soi et on fait le trajet jusqu’au charbon en se disant qu’on aurait au moins pu prendre un parapluie.

Non, mon frère, ma sœur, la violence ne résout rien (même si ça fait du bien… quand elle ne s’exerce pas à notre encontre). Le problème, c’est que la non-violence ne résout pas forcément plus de trucs. Du coup on se sent désemparé, étouffé sous le poids d’une société mauvaise pour la santé.
Une cure de désintoxication s’impose.
Et vu qu’on respire mieux à plusieurs que tout seul, ton ChériBibi d’amour te convie à un chouette concert (danser, ça fait du bien) puis à une chouette manif (marcher, ça fait du bien).

Libre à toi de venir ou pas, de considérer futiles ces moments de rassemblement joyeusement collectifs, mais je suis pas sûr que rester cloîtré devant Netflix, Facebook ou Pornhub fasse davantage jaillir des lendemains meilleurs…

J’dis ça, j’dis rien.

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Ère d’autoroute

Par : CheriBibi

« Rien n’a encore changé, on marche encore sous la pluie… »
La Souris Déglinguée

Il paraît qu’aujourd’hui tout va trop vite, pourtant rien ne bouge vraiment.
Aussi, pour Noël, daignez que je vous offre deux petites chansons de mon enfance. Douces… ou pas.

Et pour le réveillon, « Réveille-toi banlieusard, réveille-toi fellaga ! Réveille-moi et réveille-la, réveille aussi tous les autres… »

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

49.3 de fièvre

Par : CheriBibi

« Le pire qui puisse nous arriver risque d’arriver parce que ce sera efficace. Il est aisé de lutter contre une politique d’atteinte aux libertés publiques dont on peut prouver l’inefficacité, mais comment faire lorsque ce n’est pas le cas ? Que va-t-on faire si, pour sortir, il nous faut télécharger une application gouvernementale retraçant tous nos déplacements ? J’ai bien peur que l’on ne connaisse déjà la réponse. Si l’on nous propose de sortir, mais diminués et contrôlés, tout porte à croire ou à craindre que l’on consentira à sortir diminués et contrôlés. »
Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, sur Médiapart le 12 avril 2020.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin

 

« Nous sommes en glaire ! » a avoué le résident Macron, morve collée à la narine nationale. Lui sûrement, mais nous, on se mouche dans nos manches retroussées car on est déjà en guerre sociale depuis pas mal d’années (voire de siècles), et on a eu plus que notre quota de lacrymo dans les bronches, de yeux crevés, de grand-mère tuée par un jet de grenade, de jeunes étouffés par la police…
Aujourd’hui encore, on continue de compter nos morts, décédés de l’inanité gouvernementale.

Oh, rassurez-vous, après avoir déserté si longtemps ce Chéribiblog, j’y reviens pas pour étaler une analyse déjà tellement flagrante qu’elle se passe presque de commentaires.

L’incompétence et la duplicité de l’État ? Preuve nous en a été donné dès sa première réunion de crise sur la pandémie dont Emile Louis, euh, Guy Georges, non, Edouard Philippe (je confond toujours les gens dont le blaze cumule deux prénoms) est ressorti avec… tain tain tain, roulements de tambours… Un plan d’urgence concret ? Non, le passage en force de la réforme des retraites !
Je sais pas pour vous, mais moi, quand j’organise par exemple la réunion de préparation d’un concert, j’en ressors pas avec une décision concernant le parcours de notre prochaine manif contre le chômage… À croire qu’ils ont du mal à rester focalisés ces cons.
Bref, en ce moment, au moins on voit qui fait vivre le pays, aujourd’hui comme hier et demain : les classes populaires. Et parmi elles, les « premiers de corvée » : éboueurs, caissières, aide-soignants, infirmières, agents de nettoiement, livreurs, routiers, épiciers,… Majoritairement des femmes et des immigrés, les moins bien payés, les moins considérés.

Quant aux actionnaires, aux publicitaires, aux « décideurs », leur inutilité de parasites est démontrée. Un patron a besoin de ses ouvriers, l’inverse n’est pas vrai. La preuve par le fait.

Il nous reste, à travers nos actions et productions, à imaginer comment transformer cette prise de conscience générale en rapport de force face à l’adversaire minoritaire mais médiatiquement omnipotent.

D’autant que ce confinement de classe, car subi avant tout par ceux qui sont agglutinés dans des logements exiguës, sans balcon ni jardin, devenant proies d’une police sans retenue dès qu’ils sortent s’aérer les bronches, on n’est pas près d’en voir la fin. Déjà parce que je vous écris de la zone rouge, pour laquelle la date du 11 mai ne signifie rien. On reste confinés, avec les masques qu’on arrive à se bricoler ; avec nos solidarités de proximité. Je vous invite d’ailleurs à cliquer sur les mots en rouge, liens vers divers trucs tels les articles qu’on écrit pour le site de ma banlieue, rouge également.

Personnellement, sans balcon dans mon deux-pièces mais moins en difficulté que beaucoup car bénéficiant d’un glorieux CDD, j’écris donc pour le site municipal, interviewant mes compatriotes confinés (voir lien en rouge plus haut), et depuis un peu plus de 15 jours, je suis en poste à la Maison de quartier au dessus de ma cité, où l’on fait notre possible pour freiner la misère qui s’ajoute à la misère (j’ai fait le récit de ma première journée ici).

Évidemment, je bosse aussi d’arrache-pieds sur le prochain ChériBibi, qui devrait donc sortir quand on pourra sortir, c’est-à-dire à la rentrée (pour rester optimiste). Et vu que vous avez peut-être débarqué ici même uniquement histoire d’en savoir plus, il y aura notamment au sommaire une interview des Selecter, le prétexte idéal pour vous montrer présentement un beau live daté de 1979 qui redonne une patate pas possible !

Ça tombe bien, on en a besoin.

Dans la foulée, comme vous avez sûrement le temps, matez-donc ci-dessous un film ougandais extraordinaire, Bad Black, évoqué par mes soins dans Le Monde Diplo de mars et dont le prochain ChériBibi présentera une causerie avec son réalisateur, l’incroyable IGG Nabwana !

Voilà. Trop de choses à dire ou pas assez, je sais pas. Reste qu’Internet c’est pas ma came, je préfère le papelard… et sortir causer et danser avec les gens en vrai !

Prenez soin de nous !

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Le 9 octobre…

Par : CheriBibi

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Haute couture populaire

Par : CheriBibi

En attendant d’informer les rares lecteurs de ce Chéribiblog (maintenant que tout le monde -sauf nous- est chez Mark Zuckerberg) d’évènements à venir en octobre, le ChériBibi nouveau (ci-dessus) sera ce samedi 19 septembre à Bruxelles au sein de l’excellentissime et ô combien unique cinéma Nova, à l’occase de la soirée sur le défunt ciné porno l’ABC (que j’ai eu la chance et le plaisir halluciné de pouvoir visiter avant sa destruction, merci aux camarades du Nova !). Donc si y’en a des lecteurs & lectrices dans les parages qui veulent toper ce n°11 en primeur -il sera chez tous les bons libraires le 9 octobre-, vous savez où nous trouver (le bar est au sous-sol)…

Pis on fait la mise sous pli des abonnés mercredi 23 septembre, donc envois massifs en fin de semaine prochaine.
Si t’es pas encore abonné, je passerais à la boîte postale mercredi midi alors arrange-toi pour que le chèque y soit.

Tu veux ton ChériBibi ? ChériBibi veut ton grisbi !

(clique sur les images ci-dessus pour les lire sans te niquer les yeux)

Allez, un ‘tit hommage au grand Toots Hibbert en passant (on y reviendra… on y revient toujours à Toots !).


☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Au bal, au bal masqué, ohé, ohé !

Par : CheriBibi

Tout le monde parle du Covid (ou de la Covid). Tout le temps. Pire que la météo niveau banalités. Les uns minimisent, les autres en font des tonnes. Entre les deux tendances, on tâche de respirer masqué. Ou de se poser les questions essentielles plutôt que de perdre son temps à analyser études scientifico-complotistes et scientifico-sécuritaires : quid du sexe oral à l’heure du masque généralisé ?
Bref, avant ou après le cuni confiné et la pipe hydroalcoolique, demain samedi 10 octobre, la JIMI (Journée des initiatives musicales indépendantes, à laquelle on participe depuis le début) n’est annulée qu’en partie : pas de salon ni d’invités (on avait prévu John King, dommage) mais des concerts, dont une carte blanche au ChériBibi avec les aminches The Ready-Mades et Jim Murple Memorial pour skanker masqué. C’est donc ce samedi soir au théâtre Antoine Vitez (un camarade) d’Ivry, 10 € à 19h30 (cliquer là pour plus d’infos). On y sera bien sûr. Avec le nouveau n°. Et j’avais même fait un « visuel » (ci-dessous) pour me foutre –as usual- de la gueule des rockers « indés » qui se la pètent avec leurs lunettes noires quand y’a pas d’soleil et leurs airs de wanna be Johnny Thunder. Bouffons, vous perdez rien pour attendre.


☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Dans l’cul la balayette

Par : CheriBibi

Ouh, Biden a gagné ! Ouh, Trump a perdu ! Champomy !

Sauf qu’il est peut-être nécessaire d’aller au delà de l’opposition médiatique entre “bons” Démocrates et “méchants” Républicains. D’abord parce que comme disait l’écrivain Norman Spinrad dans l’ChériBibi n°6, “Aux USA, un gauchiste c’est Sarkozy !”… Donc mis à part Bernie Sanders, les candidats de gauche telle qu’on la conçoit grosso-merdo de ce côté de l’Atlantique, y’en a pas là-bas.
Et surtout, si Donald Trump a surpris tout le monde en étant élu la première fois, c’est bien parce que la bourgeoisie -étatsunienne mais pas que- n’a aucune idée de ce qu’est “l’Amérique profonde” :
– La majeure partie des Afro-américains est très pauvre, ne vote pas ou très peu (en ce sens, la première candidature d’Obama fut exceptionnelle en terme d’implication de “nouveaux électeurs”).
– La majeure partie des blancs pauvres a été abandonnée par la “New Left” des années 60 au profit de “grandes idées générales” méprisant le quotidien des gens (ce qu’expliquait Boots Riley dans l’ChériBibi n°10).
– Tout est fait pour retirer aux classes populaires -notamment aux Afro-américains- leur droit de vote (ce qu’expliquait, bis repetita, Archie Shepp dans l’ChériBibi n°10). Lire entre autres ici, ici et ici.

Et si je cite autant le ChériBibi, c’est pas pour vous faire acheter les numéros -toujours dispo- qui vous manqueraient, mais parce que mes idées sur la “question étatsunienne” se sont forgées de rencontres avec… des Étatsuniens.
Le système US compartimente les “communautés” : chacune a ses propres canaux d’information (chaînes TV, cinéma, séries, magazines, etc) et sa propre vision du monde, s’ignorant ou du moins ignorant la réalité du voisin de palier (au sens large vu l’ampleur géographique du pays).
Les États-Unis est un pays très jeune, entièrement construit par des vagues successives d’immigrations le plus souvent forcées (dans le désordre : bagnards et proscrits anglais, esclaves africains déportés, sectes chrétiennes persécutées, Irlandais puis Italiens puis Mexicains fuyant la misère, juifs fuyant les pogroms, Russes puis Cubains puis Iraniens fuyant les révolutions de leur pays respectifs, etc etc) avec une extermination très rapide et quasi complète des peuples indigènes. L’indépendance américaine, fierté nationale, ne fut qu’une réaction à l’abolition de l’esclavage par l’Angleterre de Georges V… Abolition qui mettait à mal l’économie de la jeune colonie (lire le roman Manituana de Wu Ming, cf l’Chéri n°8)..
Bref, un bourbier pire que le Viêtnam s’étalant sur 300 ans, tenu à peu près en un seul morcif par une Constitution sacralisée édictée au temps des cowboys. La loi du Talion, vue comme divine, étant majoritairement plébiscitée par l’industrie du spectacle (à la fin le méchant est puni, quasi systématiquement de manière létale). Le Bien contre le Mal à la truelle (alors qu’en fait, comme le disait Spinrad dans l’Chéri cité, “La vraie lutte historique, ce n’est pas la lutte entre le bien et le mal, mais la lutte entre deux concepts du bien différents”).

Sur ce territoire immense, la réalité quotidienne d’un paysan du Texas n’a rien à voir avec celle d’un Afro-américain des faubourgs de L.A qui n’a rien à voir avec celle d’un hipster de Manhattan qui n’a rien à voir avec… etc etc.

Trump n’a fait qu’accentuer la fracture entre tous ces Étatsuniens loin d’être unis. Mais celle-ci existait depuis toujours, et oui, la critique “trumpiste” des deux côtes (Est et Ouest, votant majoritairement Démocrate) qui prétendent représenter le visage des États-Unis, est hélas très juste. Hollywood à l’Ouest, New York à l’Est exportent à l’international leurs visions très partiales et partielles du pays.
C’est bien pour ça que des groupes punk texans tels The Dicks ou Big Boys par exemple (cf l’Chéri n°2) sont hyper intéressants : ils causent d’une des parties “lumpenisées” du pays. Pareil pour un type comme Eminem sur le lumpen urbain de Détroit (cf l’Chéri 11). On peut lui préférer maintes autres rappeurs, mais il a exprimé une réalité comme bien peu l’ont fait, même si cette expression n’est pas toujours à notre convenance. Et si s’intéresser à la country n’est pas “branché”, celle-ci révèle pourtant autant des États-Unis que le blues du Mississipi.

L’Européen “moyen” (si tant est qu’un tel concept existe) en visite aux USA est en général très vite abasourdi du faible niveau de culture générale de l’Étatsunien “moyen”. En clair, il est très facile de se moquer d’une nation d’incultes qu’on mettrait à l’amende au Trivial Pursuit. Des films comme Délivrance ou Easy Rider -parmi tant d’autres- nous donnent à voir des rednecks au QI d’une asperge… Mais qui a fait ces films ? Des intellectuels des grandes villes ? Banco !
Est-ce à dire qu’ils ont entièrement tort dans leur portrait d’une Amérique “white trash” ? Pas forcément. Reste que c’est un peu comme si on résumait tous les Turcs à ceux de Midnight Express
A ce titre, un film comme le premier Rambo est sans doute plus juste (bah oui). Et un chanteur-parolier comme Springsteen plus intéressant à bien des égards qu’un Dylan (bah oui). Même si je n’apprécie ni l’un ni l’autre.

Car qui s’est vraiment intéressé au sort des bouseux des “terres intérieures” ? Personne ou du moins pas grand monde. La classe ouvrière blanche a été abandonnée par les militants progressistes de toute nature. À par des exceptions historiques comme les Black Panthers qui ont forgé des alliances “contre nature” avec les Young Patriots. Mais les Black Panthers furent justement une exception ô combien formidable de lucidité politique (dont nous devrions tous nous inspirer, partout dans le monde).

Désolé, je pourrais en causer des heures car ce pays est fascinant, y compris dans ses aspects les plus horribles. Et il a façonné nos imaginations en exportant sa culture populaire comme sa culture de masse (du jazz des années 20 aux blockbusters actuels). Reste que si, pétris d’un dédain bien-pensant, l’on ne se penche pas sur les frustrations réellement populaires (issues du peuple) qui ont permises à Trump d’accéder au pouvoir, on loupera le coche de toute analyse constructive. Et cela pourra arriver partout.

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

SAMEDI 28 NOVEMBRE 2020, SORTONS COUVERTS !

Par : CheriBibi

« Lorsque la France se targue d’être la patrie des droits de l’Homme, c’est une figure de style. Elle est la patrie de la déclaration des droits de l’Homme, aller plus loin relève de la cécité historique. » – Robert Badinter

Cela fait maintenant quelques années que l’on ne voit plus de familles en manif. On les comprend, le gazage systématique est trop dangereux pour les enfants.
On voit de moins en moins de personnes âgées défiler. On les comprend, les charges systématiques obligent à devoir courir vite.
Bientôt, on ne verra plus de photographes. On peut les comprendre, ils sont de plus en plus pris pour cibles délibérément.
Ensuite, on ne verra plus rien du tout. Ça se comprend, la cornée n’est pas faite pour amortir un tir de LBD.

Cela fait maintenant des mois que le gouvernement confond sciemment mesures sanitaires et infantilisation autoritaire, passant de l’injonction « Restez chez vous ! » à « Au coin, t’es puni ! ». Quand, après que nous nous soyons bouffé les ongles entre dodo et boulot, il nous est octroyé une petite permission de sortie, c’est pour s’apercevoir qu’on s’est fait bouffer les droits en notre absence. Et qu’à l’arsenal antiviral masque + gel hydroalcoolique, il faut ajouter du sérum physiologique, un casque et une trousse de premiers secours.

Alors samedi prochain, avant que la légitime crainte du Covid nous transforme en grenouilles dans la casserole d’eau tiède macroniste (quand tu te décides enfin à mettre le nez dehors, t’es cuit), on s’extirpe, on se déconfine, on sort, on descend dans la rue avant que tout ne soit foutu (et flouté).
Et puisqu’on nous bassine tant avec la République, retrouvons-nous y toutes et tous !

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Retour de bâton merdeux

Par : CheriBibi

« Chez les exploiteurs, et chez beaucoup de leurs victimes qui ont définitivement renoncé à leur propre vie en donnant à l’ordre régnant un acquiescement névrotique, le déclin et la chute de cet ordre sont ressentis dans l’angoisse et la fureur. »
Guy Debord

« Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique. »
Guy Debord encore !

« Ce qui distingue principalement l’ère nouvelle de l’ère ancienne, c’est que le fouet commence à se croire génial. »
Karl Marx

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

LA VERMINE SORT DE L’OMBRE…

Par : CheriBibi

Hey les gredins et les gredines, ça y est ! Après 13 ans de publications dans l’ChériBibi, voici enfin réunis tous les épisodes des aventures de Verminax, plus un chapitre inédit de 24 pages, plus des tas d’illustrations somptueuses… Ce qui nous fait une belle BD de 92 pages couleurs pour le plaisir de vos mirettes !!!
À Vermin City, le célèbre détective gentleman Nick Partner et son fidèle assistant Tom Piss luttent contre l’insaisissable criminel Verminax…

Avec Verminax le gredin de l’ombre, le dessinateur et tatoueur montreuillois Tôma Sickart rend un hommage caustique au roman-feuilleton de l’aube du XXe siècle (Fantômas, Zigomar, Nick Carter…). Pastiche tout en finesse, cette bande dessinée apocryphe aux rebondissements trépidants brocarde les élans moralistes, patriotes et racistes d’une époque pas si différente de la nôtre. Le présent recueil contient les deux premières parties prépubliées de 2007 à 2020 dans ChériBibi, ainsi qu’une troisième, inédite. Des couvertures de fascicules signées des dessinateurs qui ont fait l’Histoire du ChériBibi – Fano Loco, Riri, Gomé, Syl et Krokaga – complètent cette plongée humoristique dans les bas-fonds finiséculaires.

Sortie (inter)nationale en libraire le 25 juin !
Et pour précommander ou pour soutenir notre projet démoniaque, c’est par ici !

 

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

VERMINAX !!!

Par : CheriBibi

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

OPEN YUR MIND, YUR ASS WILL FOLLOW

Par : CheriBibi

Le 12 novembre chez ton/ta libraire. 15 jours avant si t’es abonné-e.
Si t’es pas abonné-e, c’est mal.

Avant cette sortie attendue (il paraît), on sera au 5 à 7 rue de la Révolution à Montreuil le 3 octobre pour un Barzines d’enfer !

Le 9 octobre on sera dans un chapiteau devant la maire d’Ivry pour la JIMI…

Pis on fêtera la sortie de ce magnifique n°12 le 23 octobre à partir de 16h à Fatalitas, rue de l’église (de Satan) à Montreuil.

Pis le 19 novembre à la libraire Terra Nova à Toulouse !

And more to cum…

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un seul recours…

Par : CheriBibi

We’re running down the backstreets
And we’re never giving in
Coz we all know that
We’re gonna fuckin’ win !

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

VIVEMENT LE GRAND REMPLACEMENT !

Par : CheriBibi

« Sur un terrain plat, de simples buttes font l’effet de collines ; aussi peut-on mesurer l’aplatissement de la bourgeoisie contemporaine d’après le calibre de ses esprits forts. » Karl Marx

Ah, quelles années fascinantes que celles comportant une élection présidentielle… Qui va être calife à la place du calife ? « Tous egos » au fil d’épisodes dignes d’un Loft Story où le populo, fusse-t-il sectateur, n’est que spectateur (puisque même s’il s’abstient en masse, l’élection est validée).
Certes, l’espoir n’a guère sa place dans cette grande course à l’échalote tant l’on sait d’expérience qu’un connard va remplacer – ou pas – un autre connard (peut-être même que cette année ce sera une connasse, quel suspens !), mais ce processus de cooptation entre élites coupées du monde réel est aussi fascinant à observer qu’un reportage animalier dans les égouts (l’aspect mignon des p’tites bébêtes en moins). D’ailleurs, le terme « connard / connasse » est mal choisi tant il faut plutôt parler d’ordures, appellation non genrée qui plus est.
Des ordures de droite (pléonasme) surenchérissant dans l’abject auxquels s’opposent « courageusement » de cons candidats dits de gauche dont la seul ambition semble d’avoir leur tronche et leur nom sur une affiche durant quelques mois. L’ancien guerillero et président urugayen José « Pepe » Mujica l’avait bien compris : « Le rassemblement est l’éternel problème des gauches. C’est pour ça que Franco est mort dans son lit, et que Hitler a accédé au pouvoir. Les gauches se divisent sur des idées, car elles veulent à tout prix tomber absolument d’accord, alors que la droite, elle, n’a aucun mal à faire bloc autour de ses intérêts. »

Pendant ce temps, nous nous battons pour nos droits dans la rue et sur nos lieux de travail ou de chômage, on crève de faim, de froid ou de fatigue (physique et mentale) sans être franchement aidés par ceux et celles censés porter nos paroles ou nos silences douloureux dans les « instances représentatives ». Ces cons de gauche n’ont toujours pas pigé que c’est eux qui sont censés nous représenter, pas nous qui serions là pour faire leur pub sur les marchés. De là à dire qu’ils ne servent finalement à rien et qu’il faudrait urgemment les remplacer par de vrais conseils populaires (des soviets quoi), il n’y a qu’un pas que j’ai hâte de franchir.

Donc, oui, vivement ce Grand remplacement qui obnubile tant les fachos de souche pourrie. Vivement qu’on savoure autour d’un bon couscous ou d’un savoureux maffé le fait que tous les crevards soient allés se faire pendre ailleurs avec la corde qu’ils nous ont vendu. Et t’inquiète, y’aura aussi de la charcuterie et du pinard ! Démocratie directe akhbar !

En attendant de payer ton ChériBibi en dinars, vient donc fêter ses 31 ans de résistance à Bruxelles les 22 & 23 janvier où, pour les 25 piges du cinéma Nova (si tu clique dans le rouge t’as le menu des réjouissances), on a programmé le chef d’œuvre de Perry Henzell au titre toujours aussi approprié, The Harder They Come !

Puis les 3 & 4 février, on embarquera au Havre avec les camarades de la fanzinothèque L’Uzine et de l’asso cinéphile Cannibale Peluche (responsables de l’excellent cinézine Cannibale) pour deux soirées détaillées ci-après, où l’on refera le monde après avoir maté le mètre étalon du western Zapata, El Chuncho !

Voilà de quoi bien entamer 2022, qu’on débute masqués contre le Covid et qu’on finira à coup sûr masqués contre le Capital.

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Allons enfants de la papeterie…

Par : CheriBibi

« Quand on n’a pas grand chose, représenter les siens c’est déjà quelque chose. » – Kool Shen

Alors que certains s’écharpent en vue des prochaines érections pestilentielles tandis que la planète et ses habitants les moins bien lotis meurent tout sauf doucement sous les assauts d’un capitalisme forcément décomplexé, ton ChériBibi fait rien qu’à fêter ses 30 piges de presse alternative… Quel putain d’égoïste !
M’enfin, au moins on associe à nos bitures d’autres fripouilles de notre espèce (fanzines, zicos, cinéphiles, tenanciers et piliers de bar, punks à chiens, skins à chats…) pour éponger le pessimisme de la réalité à grandes gorgées d’optimisme combatif. Et à l’heure où pisser contre une banque te vaut d’être fiché S, va savoir à quel point ces petits rencards collectifs peuvent s’avérer intrinsèquement subversifs.
Bref, après Toulouse, Bruxelles et Le Havre, ChériBibi débarque à Rennes !

Au Jardin Moderne, à 14h30, je ferais donc un petit historique du ChériBibi, suivi à 15h45 d’un échange avec les activistes fanzineux présents, avant de finir la soirée avec un ‘tit Chéribibeat Sound-System au Bar à Mines (74 rue Saint-Hélier) de 21h à 1h. Pis bien sûr, ce 26 février, y’a plein d’autres trucs au programme concocté par nos camarades de Mass Prod !

Par la suite, on devrait être à Amiens le 23 mars histoire de présenter le zine et passer des skeuds au concert de Buster Shuffle (au Mic Mac, 70 rue Chabannes), puis en avril au festival Hallucinations collectives à Lyon où on présentera le film culte de Perry Henzell, The Harder They Come (déjà projeté à Bruxelles le mois dernier, mais on s’en lasse pas). On en recausera plus en détails.

En attendant, voici quelques tofs de notre chouette virée havraise (Fano Loco et bibi pour la Trime Team chéribibine) oùske la petite expo de mises en page et autres images du ChériBibi est encore visible jusqu’à la fin du mois au bar Les Zazous (147 rue Victor Hugo). Merci encore pour l’accueil à Bibo & Zabou de la fanzinothèque L’Uzine, ainsi qu’à l’asso Cannibale Peluche !

On lâche rien !

☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Paix entre nous, guerre aux tyrans !

Par : CheriBibi

« Si la gauche l’emporte, on verra les chars soviétiques place de la Concorde » prophétisait le député Michel Poniatowski en 1981 tandis qu’en 1986 le groupe punk Bob Radar & Les Mythes Errants, nettement plus ironique, chantait « Je veux voir les chars russes à Paris / Je veux me croire à Varsovie ». Et c’est vrai qu’un T-34 en double-file devant chez Maxim’s, ça en impose davantage qu’une Merco niveau frime. M’enfin, foin de la nostalgie des années 80, avouez que personne n’a vraiment envie de devoir apprendre le russe pour commander une vodka-orange. C’est dégueulasse la vodka-orange.
Pourtant, aujourd’hui, il y a davantage de probabilités de voir des chars russes place de la Concorde que la gauche remporter les présidentielles. À se demander d’ailleurs s’il ne faut pas carrément élire Zemmour qui, en grand admirateur de Pétain, devrait savoir négocier avec l’occupant. Quoique si Zemmour avait été à la place de Pétain en 1941, il aurait surtout négocié sa place de train…

À vrai dire, je ne comprend plus rien à la politique actuelle : tandis qu’une grande partie de ce que l’hexagone compte de fascistes revendiqués, de néonazis décomplexés et de nationalistes antisémites s’apprête à voter pour un candidat juif algérien, la candidate de la « droite patronale traditionnelle » prône la réquisition des yachts et des villas de milliardaires (russes) pour héberger des réfugiés ! Et « de l’autre côté », il suffit d’écouter 5 minutes Fabien Roussel pour se demander pourquoi on a classé sa candidature à gauche…
Oh, qu’on ne se méprenne point : même si je me résigne à titre personnel au « Plutôt Mélenchon que Macron, plutôt Poutou que Poutine », c’est pas mézigue qui vais donner des consignes électorales… D’ailleurs, tu votes, tu votes pas ; tu te vaccines, tu te vaccines pas, j’en ai strictement rien à carrer, y’a déjà assez de donneurs de leçon en liberté ! L’essentiel est de garder un stock de masques suffisant pour la prochaine charge virale ou lacrymogène. Et d’apprendre à faire des cocktails au nom russe (2 € le litre).

Bref, les peuples n’ont pas fini d’en baver – quelque soit leur nationalité – face à la rapacité des dominants. La guerre en Ukraine et l’exode forcément forcé qu’elle génère a au moins le mérite (très très relatif) de montrer que l’Europe n’est pas une forteresse… mais une boîte de nuit : tu peux pas rentrer si t’es trop basané et, à l’intérieur, t’entends que de la merde et tout est hors de prix. Le voilà le nouveau monde bipolaire à l’ère de la société spectaculaire : deux salles, deux ambiances ; deux sales ambiances.

Pendant ce temps de crise, ton ChériBibi continue de chanter le temps des cerises avec l’entrain insouciant d’une cigale gerbant sa bière devant la vitrine de la fourmi sa voisine.
Nous vous invitons par conséquent à nous rejoindre le jeudi 31 mars à la librairie Parallèles pour célébrer la sortie en DVD du documentaire de la camarade Xanaé Bové consacré non seulement à la librairie Parallèles, mais aussi à l’histoire de la presse alternative en France !

Par contre, on jouera à domicile le 12 avril à 19h, à la librairie Envie de lire (16 rue Gabriel Péri, M° Mairie d’Ivry), pour présenter 30 ans de ChériBibi et discuter, là aussi, de presse alternative !

Puis on sautera sur Lyon le 17 avril à 21h45 au cinéma Comœdia afin de présenter, cette fois, le magnifique film The Harder They Come de Perry Henzell (1972) à l’invitation du mirifique festival cinéphilique Hallucinations Collectives ! Tu cliques sur les mots en rouge et t’as encore plus d’infos !

Enfin, si nous avons dû reporter l’anniv’ du ChériBibi prévu initialement les 6 & 7 mai à Ivry, on se retrouvera tout de même le 11 mai au Hangar d’Ivry pour le concert de Keith & Tex, Rudy Mills & The SteadyTones (mais on s’en recausera d’ici là).

Enfin (bis), le camarade Tôma Sickart nous a fièrement représenté au Festival d’Angoulème sur lequel a plané l’ombre terrifiante de Verminax ! Si t’as pas encore ton exemplaire, commande-le à ton/ta libraire préféré (ou ici même, onglet BD & CD) histoire d’avoir de la lecture dans l’abri anti-atomique que t’as creusé derrière tes chiottes sèches !

Voilà voilà… Y’a d’la joie, bonjour bonjour les hirondelles… et tous les oiseaux migrateurs, quelque soit leur couleur.

Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux tyrans !
Appliquons la grève aux armées,
Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent ces cannibales
À faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

Короли пьянят нас дымом,
Мир между нами, война с тиранами!
Нанесем удар по армиям,
Перекреститесь и сломайте ряды!
Если они упорствуют, эти каннибалы
Чтобы сделать нас героями,
Они скоро узнают, что наши пули
Для наших собственных генералов.

❌