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☐ ☆ ✇ Le Chéribiblog

Le 9 octobre…

Par : CheriBibi

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49.3 de fièvre

Par : CheriBibi

« Le pire qui puisse nous arriver risque d’arriver parce que ce sera efficace. Il est aisé de lutter contre une politique d’atteinte aux libertés publiques dont on peut prouver l’inefficacité, mais comment faire lorsque ce n’est pas le cas ? Que va-t-on faire si, pour sortir, il nous faut télécharger une application gouvernementale retraçant tous nos déplacements ? J’ai bien peur que l’on ne connaisse déjà la réponse. Si l’on nous propose de sortir, mais diminués et contrôlés, tout porte à croire ou à craindre que l’on consentira à sortir diminués et contrôlés. »
Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, sur Médiapart le 12 avril 2020.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin

 

« Nous sommes en glaire ! » a avoué le résident Macron, morve collée à la narine nationale. Lui sûrement, mais nous, on se mouche dans nos manches retroussées car on est déjà en guerre sociale depuis pas mal d’années (voire de siècles), et on a eu plus que notre quota de lacrymo dans les bronches, de yeux crevés, de grand-mère tuée par un jet de grenade, de jeunes étouffés par la police…
Aujourd’hui encore, on continue de compter nos morts, décédés de l’inanité gouvernementale.

Oh, rassurez-vous, après avoir déserté si longtemps ce Chéribiblog, j’y reviens pas pour étaler une analyse déjà tellement flagrante qu’elle se passe presque de commentaires.

L’incompétence et la duplicité de l’État ? Preuve nous en a été donné dès sa première réunion de crise sur la pandémie dont Emile Louis, euh, Guy Georges, non, Edouard Philippe (je confond toujours les gens dont le blaze cumule deux prénoms) est ressorti avec… tain tain tain, roulements de tambours… Un plan d’urgence concret ? Non, le passage en force de la réforme des retraites !
Je sais pas pour vous, mais moi, quand j’organise par exemple la réunion de préparation d’un concert, j’en ressors pas avec une décision concernant le parcours de notre prochaine manif contre le chômage… À croire qu’ils ont du mal à rester focalisés ces cons.
Bref, en ce moment, au moins on voit qui fait vivre le pays, aujourd’hui comme hier et demain : les classes populaires. Et parmi elles, les « premiers de corvée » : éboueurs, caissières, aide-soignants, infirmières, agents de nettoiement, livreurs, routiers, épiciers,… Majoritairement des femmes et des immigrés, les moins bien payés, les moins considérés.

Quant aux actionnaires, aux publicitaires, aux « décideurs », leur inutilité de parasites est démontrée. Un patron a besoin de ses ouvriers, l’inverse n’est pas vrai. La preuve par le fait.

Il nous reste, à travers nos actions et productions, à imaginer comment transformer cette prise de conscience générale en rapport de force face à l’adversaire minoritaire mais médiatiquement omnipotent.

D’autant que ce confinement de classe, car subi avant tout par ceux qui sont agglutinés dans des logements exiguës, sans balcon ni jardin, devenant proies d’une police sans retenue dès qu’ils sortent s’aérer les bronches, on n’est pas près d’en voir la fin. Déjà parce que je vous écris de la zone rouge, pour laquelle la date du 11 mai ne signifie rien. On reste confinés, avec les masques qu’on arrive à se bricoler ; avec nos solidarités de proximité. Je vous invite d’ailleurs à cliquer sur les mots en rouge, liens vers divers trucs tels les articles qu’on écrit pour le site de ma banlieue, rouge également.

Personnellement, sans balcon dans mon deux-pièces mais moins en difficulté que beaucoup car bénéficiant d’un glorieux CDD, j’écris donc pour le site municipal, interviewant mes compatriotes confinés (voir lien en rouge plus haut), et depuis un peu plus de 15 jours, je suis en poste à la Maison de quartier au dessus de ma cité, où l’on fait notre possible pour freiner la misère qui s’ajoute à la misère (j’ai fait le récit de ma première journée ici).

Évidemment, je bosse aussi d’arrache-pieds sur le prochain ChériBibi, qui devrait donc sortir quand on pourra sortir, c’est-à-dire à la rentrée (pour rester optimiste). Et vu que vous avez peut-être débarqué ici même uniquement histoire d’en savoir plus, il y aura notamment au sommaire une interview des Selecter, le prétexte idéal pour vous montrer présentement un beau live daté de 1979 qui redonne une patate pas possible !

Ça tombe bien, on en a besoin.

Dans la foulée, comme vous avez sûrement le temps, matez-donc ci-dessous un film ougandais extraordinaire, Bad Black, évoqué par mes soins dans Le Monde Diplo de mars et dont le prochain ChériBibi présentera une causerie avec son réalisateur, l’incroyable IGG Nabwana !

Voilà. Trop de choses à dire ou pas assez, je sais pas. Reste qu’Internet c’est pas ma came, je préfère le papelard… et sortir causer et danser avec les gens en vrai !

Prenez soin de nous !

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Ère d’autoroute

Par : CheriBibi

« Rien n’a encore changé, on marche encore sous la pluie… »
La Souris Déglinguée

Il paraît qu’aujourd’hui tout va trop vite, pourtant rien ne bouge vraiment.
Aussi, pour Noël, daignez que je vous offre deux petites chansons de mon enfance. Douces… ou pas.

Et pour le réveillon, « Réveille-toi banlieusard, réveille-toi fellaga ! Réveille-moi et réveille-la, réveille aussi tous les autres… »

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ROUGH & TOUGH

Par : CheriBibi

« Le problème, si on se laisse emmerder par les uns, c’est que ça donne le mauvais exemple aux autres. »
Coluche

Il y a des matins où, au moment de faire son sac pour aller gratter ou chercher du boulot ou (tenter de) régler un mic-mac administratif impliquant la CAF / les impôts / Pôle Emploi / sa mutuelle / sa banque –voire le tout à la fois–, on regarde d’un air songeur son manche de pioche / sa batte de base-ball / son katana / son fusil à canon scié –voire le tout à la fois– en regrettant qu’il ne tienne pas dans le-dit sac.
Puis on sort de chez soi et on fait le trajet jusqu’au charbon en se disant qu’on aurait au moins pu prendre un parapluie.

Non, mon frère, ma sœur, la violence ne résout rien (même si ça fait du bien… quand elle ne s’exerce pas à notre encontre). Le problème, c’est que la non-violence ne résout pas forcément plus de trucs. Du coup on se sent désemparé, étouffé sous le poids d’une société mauvaise pour la santé.
Une cure de désintoxication s’impose.
Et vu qu’on respire mieux à plusieurs que tout seul, ton ChériBibi d’amour te convie à un chouette concert (danser, ça fait du bien) puis à une chouette manif (marcher, ça fait du bien).

Libre à toi de venir ou pas, de considérer futiles ces moments de rassemblement joyeusement collectifs, mais je suis pas sûr que rester cloîtré devant Netflix, Facebook ou Pornhub fasse davantage jaillir des lendemains meilleurs…

J’dis ça, j’dis rien.

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Pump up the volume !

Par : CheriBibi

« Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, dont toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les libérer. »
(Karl Marx, La guerre civile en France)

« On va tout péter… On va tout péter… On va, on va, on va tout péter ! »
(fermeture de bar, anonyme)

Faire un fanzine n’est pas toujours une sinécure… surtout quand on peine à trouver le temps pour le faire. Mais qu’importe, si ce n’est moi c’est donc mon frère (ou ma sœur) ! De nouveaux fanzines naissent chaque jour –ou presque- et la presse alternative n’est pas prête de crever. Rendez-vous rue des Vignoles et aux alentours pour le prouver !

Ton ChériBibi d’amour (flou) sera au Moki Bar tout le samedi, viens donc faire un tour, ça te donnera peut-être envie (de faire le fanzine de tes rêves toi-même).

Et rendez-vous itou à Ivry le 19 octobre pour la seconde édition de not’ son d’la banlieue !

Réserve également ton 8 novembre, car si j’ai pas encore trouvé le temps de faire une belle affiche, on accueillera au Hangar d’Ivry l’immense Stranger Cole accompagné des Steady Tones et du Judge Dread Memorial !

Entretemps, on aura aussi peut-être tout fait péter, qui sait ?

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