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À partir d’avant-hierWEBZINES / FANZINES

SAMEDI 28 NOVEMBRE 2020, SORTONS COUVERTS !

25 novembre 2020 à 01:16
Par : CheriBibi

« Lorsque la France se targue d’être la patrie des droits de l’Homme, c’est une figure de style. Elle est la patrie de la déclaration des droits de l’Homme, aller plus loin relève de la cécité historique. » – Robert Badinter

Cela fait maintenant quelques années que l’on ne voit plus de familles en manif. On les comprend, le gazage systématique est trop dangereux pour les enfants.
On voit de moins en moins de personnes âgées défiler. On les comprend, les charges systématiques obligent à devoir courir vite.
Bientôt, on ne verra plus de photographes. On peut les comprendre, ils sont de plus en plus pris pour cibles délibérément.
Ensuite, on ne verra plus rien du tout. Ça se comprend, la cornée n’est pas faite pour amortir un tir de LBD.

Cela fait maintenant des mois que le gouvernement confond sciemment mesures sanitaires et infantilisation autoritaire, passant de l’injonction « Restez chez vous ! » à « Au coin, t’es puni ! ». Quand, après que nous nous soyons bouffé les ongles entre dodo et boulot, il nous est octroyé une petite permission de sortie, c’est pour s’apercevoir qu’on s’est fait bouffer les droits en notre absence. Et qu’à l’arsenal antiviral masque + gel hydroalcoolique, il faut ajouter du sérum physiologique, un casque et une trousse de premiers secours.

Alors samedi prochain, avant que la légitime crainte du Covid nous transforme en grenouilles dans la casserole d’eau tiède macroniste (quand tu te décides enfin à mettre le nez dehors, t’es cuit), on s’extirpe, on se déconfine, on sort, on descend dans la rue avant que tout ne soit foutu (et flouté).
Et puisqu’on nous bassine tant avec la République, retrouvons-nous y toutes et tous !

Dans l’cul la balayette

8 novembre 2020 à 00:33
Par : CheriBibi

Ouh, Biden a gagné ! Ouh, Trump a perdu ! Champomy !

Sauf qu’il est peut-être nécessaire d’aller au delà de l’opposition médiatique entre “bons” Démocrates et “méchants” Républicains. D’abord parce que comme disait l’écrivain Norman Spinrad dans l’ChériBibi n°6, “Aux USA, un gauchiste c’est Sarkozy !”… Donc mis à part Bernie Sanders, les candidats de gauche telle qu’on la conçoit grosso-merdo de ce côté de l’Atlantique, y’en a pas là-bas.
Et surtout, si Donald Trump a surpris tout le monde en étant élu la première fois, c’est bien parce que la bourgeoisie -étatsunienne mais pas que- n’a aucune idée de ce qu’est “l’Amérique profonde” :
– La majeure partie des Afro-américains est très pauvre, ne vote pas ou très peu (en ce sens, la première candidature d’Obama fut exceptionnelle en terme d’implication de “nouveaux électeurs”).
– La majeure partie des blancs pauvres a été abandonnée par la “New Left” des années 60 au profit de “grandes idées générales” méprisant le quotidien des gens (ce qu’expliquait Boots Riley dans l’ChériBibi n°10).
– Tout est fait pour retirer aux classes populaires -notamment aux Afro-américains- leur droit de vote (ce qu’expliquait, bis repetita, Archie Shepp dans l’ChériBibi n°10). Lire entre autres ici, ici et ici.

Et si je cite autant le ChériBibi, c’est pas pour vous faire acheter les numéros -toujours dispo- qui vous manqueraient, mais parce que mes idées sur la “question étatsunienne” se sont forgées de rencontres avec… des Étatsuniens.
Le système US compartimente les “communautés” : chacune a ses propres canaux d’information (chaînes TV, cinéma, séries, magazines, etc) et sa propre vision du monde, s’ignorant ou du moins ignorant la réalité du voisin de palier (au sens large vu l’ampleur géographique du pays).
Les États-Unis est un pays très jeune, entièrement construit par des vagues successives d’immigrations le plus souvent forcées (dans le désordre : bagnards et proscrits anglais, esclaves africains déportés, sectes chrétiennes persécutées, Irlandais puis Italiens puis Mexicains fuyant la misère, juifs fuyant les pogroms, Russes puis Cubains puis Iraniens fuyant les révolutions de leur pays respectifs, etc etc) avec une extermination très rapide et quasi complète des peuples indigènes. L’indépendance américaine, fierté nationale, ne fut qu’une réaction à l’abolition de l’esclavage par l’Angleterre de Georges V… Abolition qui mettait à mal l’économie de la jeune colonie (lire le roman Manituana de Wu Ming, cf l’Chéri n°8)..
Bref, un bourbier pire que le Viêtnam s’étalant sur 300 ans, tenu à peu près en un seul morcif par une Constitution sacralisée édictée au temps des cowboys. La loi du Talion, vue comme divine, étant majoritairement plébiscitée par l’industrie du spectacle (à la fin le méchant est puni, quasi systématiquement de manière létale). Le Bien contre le Mal à la truelle (alors qu’en fait, comme le disait Spinrad dans l’Chéri cité, “La vraie lutte historique, ce n’est pas la lutte entre le bien et le mal, mais la lutte entre deux concepts du bien différents”).

Sur ce territoire immense, la réalité quotidienne d’un paysan du Texas n’a rien à voir avec celle d’un Afro-américain des faubourgs de L.A qui n’a rien à voir avec celle d’un hipster de Manhattan qui n’a rien à voir avec… etc etc.

Trump n’a fait qu’accentuer la fracture entre tous ces Étatsuniens loin d’être unis. Mais celle-ci existait depuis toujours, et oui, la critique “trumpiste” des deux côtes (Est et Ouest, votant majoritairement Démocrate) qui prétendent représenter le visage des États-Unis, est hélas très juste. Hollywood à l’Ouest, New York à l’Est exportent à l’international leurs visions très partiales et partielles du pays.
C’est bien pour ça que des groupes punk texans tels The Dicks ou Big Boys par exemple (cf l’Chéri n°2) sont hyper intéressants : ils causent d’une des parties “lumpenisées” du pays. Pareil pour un type comme Eminem sur le lumpen urbain de Détroit (cf l’Chéri 11). On peut lui préférer maintes autres rappeurs, mais il a exprimé une réalité comme bien peu l’ont fait, même si cette expression n’est pas toujours à notre convenance. Et si s’intéresser à la country n’est pas “branché”, celle-ci révèle pourtant autant des États-Unis que le blues du Mississipi.

L’Européen “moyen” (si tant est qu’un tel concept existe) en visite aux USA est en général très vite abasourdi du faible niveau de culture générale de l’Étatsunien “moyen”. En clair, il est très facile de se moquer d’une nation d’incultes qu’on mettrait à l’amende au Trivial Pursuit. Des films comme Délivrance ou Easy Rider -parmi tant d’autres- nous donnent à voir des rednecks au QI d’une asperge… Mais qui a fait ces films ? Des intellectuels des grandes villes ? Banco !
Est-ce à dire qu’ils ont entièrement tort dans leur portrait d’une Amérique “white trash” ? Pas forcément. Reste que c’est un peu comme si on résumait tous les Turcs à ceux de Midnight Express
A ce titre, un film comme le premier Rambo est sans doute plus juste (bah oui). Et un chanteur-parolier comme Springsteen plus intéressant à bien des égards qu’un Dylan (bah oui). Même si je n’apprécie ni l’un ni l’autre.

Car qui s’est vraiment intéressé au sort des bouseux des “terres intérieures” ? Personne ou du moins pas grand monde. La classe ouvrière blanche a été abandonnée par les militants progressistes de toute nature. À par des exceptions historiques comme les Black Panthers qui ont forgé des alliances “contre nature” avec les Young Patriots. Mais les Black Panthers furent justement une exception ô combien formidable de lucidité politique (dont nous devrions tous nous inspirer, partout dans le monde).

Désolé, je pourrais en causer des heures car ce pays est fascinant, y compris dans ses aspects les plus horribles. Et il a façonné nos imaginations en exportant sa culture populaire comme sa culture de masse (du jazz des années 20 aux blockbusters actuels). Reste que si, pétris d’un dédain bien-pensant, l’on ne se penche pas sur les frustrations réellement populaires (issues du peuple) qui ont permises à Trump d’accéder au pouvoir, on loupera le coche de toute analyse constructive. Et cela pourra arriver partout.

La Bête - ACTU (07 11 2020)

7 novembre 2020 à 16:42

La Bête vient de sortir de sa tanière !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

La Bête n°D arrive pour la fin juin 2019 ♪♪♫♫♪

Nouveau format A5, tout mignon et plus pratique à transporter ☺

La Bête est en consultation à la fanzinothèque "Espaces Imprévus" à Lorient 

https://espacesimprevus.wordpress.com/fanzinotheque

 

La Bête est en consultation à la fanzinothèque "Espaces Imprévus" à Lorient 

https://espacesimprevus.wordpress.com/fanzinotheque

Au bal, au bal masqué, ohé, ohé !

9 octobre 2020 à 00:37
Par : CheriBibi

Tout le monde parle du Covid (ou de la Covid). Tout le temps. Pire que la météo niveau banalités. Les uns minimisent, les autres en font des tonnes. Entre les deux tendances, on tâche de respirer masqué. Ou de se poser les questions essentielles plutôt que de perdre son temps à analyser études scientifico-complotistes et scientifico-sécuritaires : quid du sexe oral à l’heure du masque généralisé ?
Bref, avant ou après le cuni confiné et la pipe hydroalcoolique, demain samedi 10 octobre, la JIMI (Journée des initiatives musicales indépendantes, à laquelle on participe depuis le début) n’est annulée qu’en partie : pas de salon ni d’invités (on avait prévu John King, dommage) mais des concerts, dont une carte blanche au ChériBibi avec les aminches The Ready-Mades et Jim Murple Memorial pour skanker masqué. C’est donc ce samedi soir au théâtre Antoine Vitez (un camarade) d’Ivry, 10 € à 19h30 (cliquer là pour plus d’infos). On y sera bien sûr. Avec le nouveau n°. Et j’avais même fait un « visuel » (ci-dessous) pour me foutre –as usual- de la gueule des rockers « indés » qui se la pètent avec leurs lunettes noires quand y’a pas d’soleil et leurs airs de wanna be Johnny Thunder. Bouffons, vous perdez rien pour attendre.


Haute couture populaire

17 septembre 2020 à 22:39
Par : CheriBibi

En attendant d’informer les rares lecteurs de ce Chéribiblog (maintenant que tout le monde -sauf nous- est chez Mark Zuckerberg) d’évènements à venir en octobre, le ChériBibi nouveau (ci-dessus) sera ce samedi 19 septembre à Bruxelles au sein de l’excellentissime et ô combien unique cinéma Nova, à l’occase de la soirée sur le défunt ciné porno l’ABC (que j’ai eu la chance et le plaisir halluciné de pouvoir visiter avant sa destruction, merci aux camarades du Nova !). Donc si y’en a des lecteurs & lectrices dans les parages qui veulent toper ce n°11 en primeur -il sera chez tous les bons libraires le 9 octobre-, vous savez où nous trouver (le bar est au sous-sol)…

Pis on fait la mise sous pli des abonnés mercredi 23 septembre, donc envois massifs en fin de semaine prochaine.
Si t’es pas encore abonné, je passerais à la boîte postale mercredi midi alors arrange-toi pour que le chèque y soit.

Tu veux ton ChériBibi ? ChériBibi veut ton grisbi !

(clique sur les images ci-dessus pour les lire sans te niquer les yeux)

Allez, un ‘tit hommage au grand Toots Hibbert en passant (on y reviendra… on y revient toujours à Toots !).


Le 9 octobre…

2 septembre 2020 à 19:43
Par : CheriBibi

49.3 de fièvre

1 mai 2020 à 18:08
Par : CheriBibi

« Le pire qui puisse nous arriver risque d’arriver parce que ce sera efficace. Il est aisé de lutter contre une politique d’atteinte aux libertés publiques dont on peut prouver l’inefficacité, mais comment faire lorsque ce n’est pas le cas ? Que va-t-on faire si, pour sortir, il nous faut télécharger une application gouvernementale retraçant tous nos déplacements ? J’ai bien peur que l’on ne connaisse déjà la réponse. Si l’on nous propose de sortir, mais diminués et contrôlés, tout porte à croire ou à craindre que l’on consentira à sortir diminués et contrôlés. »
Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, sur Médiapart le 12 avril 2020.

« Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. »
Benjamin Franklin

 

« Nous sommes en glaire ! » a avoué le résident Macron, morve collée à la narine nationale. Lui sûrement, mais nous, on se mouche dans nos manches retroussées car on est déjà en guerre sociale depuis pas mal d’années (voire de siècles), et on a eu plus que notre quota de lacrymo dans les bronches, de yeux crevés, de grand-mère tuée par un jet de grenade, de jeunes étouffés par la police…
Aujourd’hui encore, on continue de compter nos morts, décédés de l’inanité gouvernementale.

Oh, rassurez-vous, après avoir déserté si longtemps ce Chéribiblog, j’y reviens pas pour étaler une analyse déjà tellement flagrante qu’elle se passe presque de commentaires.

L’incompétence et la duplicité de l’État ? Preuve nous en a été donné dès sa première réunion de crise sur la pandémie dont Emile Louis, euh, Guy Georges, non, Edouard Philippe (je confond toujours les gens dont le blaze cumule deux prénoms) est ressorti avec… tain tain tain, roulements de tambours… Un plan d’urgence concret ? Non, le passage en force de la réforme des retraites !
Je sais pas pour vous, mais moi, quand j’organise par exemple la réunion de préparation d’un concert, j’en ressors pas avec une décision concernant le parcours de notre prochaine manif contre le chômage… À croire qu’ils ont du mal à rester focalisés ces cons.
Bref, en ce moment, au moins on voit qui fait vivre le pays, aujourd’hui comme hier et demain : les classes populaires. Et parmi elles, les « premiers de corvée » : éboueurs, caissières, aide-soignants, infirmières, agents de nettoiement, livreurs, routiers, épiciers,… Majoritairement des femmes et des immigrés, les moins bien payés, les moins considérés.

Quant aux actionnaires, aux publicitaires, aux « décideurs », leur inutilité de parasites est démontrée. Un patron a besoin de ses ouvriers, l’inverse n’est pas vrai. La preuve par le fait.

Il nous reste, à travers nos actions et productions, à imaginer comment transformer cette prise de conscience générale en rapport de force face à l’adversaire minoritaire mais médiatiquement omnipotent.

D’autant que ce confinement de classe, car subi avant tout par ceux qui sont agglutinés dans des logements exiguës, sans balcon ni jardin, devenant proies d’une police sans retenue dès qu’ils sortent s’aérer les bronches, on n’est pas près d’en voir la fin. Déjà parce que je vous écris de la zone rouge, pour laquelle la date du 11 mai ne signifie rien. On reste confinés, avec les masques qu’on arrive à se bricoler ; avec nos solidarités de proximité. Je vous invite d’ailleurs à cliquer sur les mots en rouge, liens vers divers trucs tels les articles qu’on écrit pour le site de ma banlieue, rouge également.

Personnellement, sans balcon dans mon deux-pièces mais moins en difficulté que beaucoup car bénéficiant d’un glorieux CDD, j’écris donc pour le site municipal, interviewant mes compatriotes confinés (voir lien en rouge plus haut), et depuis un peu plus de 15 jours, je suis en poste à la Maison de quartier au dessus de ma cité, où l’on fait notre possible pour freiner la misère qui s’ajoute à la misère (j’ai fait le récit de ma première journée ici).

Évidemment, je bosse aussi d’arrache-pieds sur le prochain ChériBibi, qui devrait donc sortir quand on pourra sortir, c’est-à-dire à la rentrée (pour rester optimiste). Et vu que vous avez peut-être débarqué ici même uniquement histoire d’en savoir plus, il y aura notamment au sommaire une interview des Selecter, le prétexte idéal pour vous montrer présentement un beau live daté de 1979 qui redonne une patate pas possible !

Ça tombe bien, on en a besoin.

Dans la foulée, comme vous avez sûrement le temps, matez-donc ci-dessous un film ougandais extraordinaire, Bad Black, évoqué par mes soins dans Le Monde Diplo de mars et dont le prochain ChériBibi présentera une causerie avec son réalisateur, l’incroyable IGG Nabwana !

Voilà. Trop de choses à dire ou pas assez, je sais pas. Reste qu’Internet c’est pas ma came, je préfère le papelard… et sortir causer et danser avec les gens en vrai !

Prenez soin de nous !

Ère d’autoroute

19 décembre 2019 à 02:25
Par : CheriBibi

« Rien n’a encore changé, on marche encore sous la pluie… »
La Souris Déglinguée

Il paraît qu’aujourd’hui tout va trop vite, pourtant rien ne bouge vraiment.
Aussi, pour Noël, daignez que je vous offre deux petites chansons de mon enfance. Douces… ou pas.

Et pour le réveillon, « Réveille-toi banlieusard, réveille-toi fellaga ! Réveille-moi et réveille-la, réveille aussi tous les autres… »

ROUGH & TOUGH

5 novembre 2019 à 23:47
Par : CheriBibi

« Le problème, si on se laisse emmerder par les uns, c’est que ça donne le mauvais exemple aux autres. »
Coluche

Il y a des matins où, au moment de faire son sac pour aller gratter ou chercher du boulot ou (tenter de) régler un mic-mac administratif impliquant la CAF / les impôts / Pôle Emploi / sa mutuelle / sa banque –voire le tout à la fois–, on regarde d’un air songeur son manche de pioche / sa batte de base-ball / son katana / son fusil à canon scié –voire le tout à la fois– en regrettant qu’il ne tienne pas dans le-dit sac.
Puis on sort de chez soi et on fait le trajet jusqu’au charbon en se disant qu’on aurait au moins pu prendre un parapluie.

Non, mon frère, ma sœur, la violence ne résout rien (même si ça fait du bien… quand elle ne s’exerce pas à notre encontre). Le problème, c’est que la non-violence ne résout pas forcément plus de trucs. Du coup on se sent désemparé, étouffé sous le poids d’une société mauvaise pour la santé.
Une cure de désintoxication s’impose.
Et vu qu’on respire mieux à plusieurs que tout seul, ton ChériBibi d’amour te convie à un chouette concert (danser, ça fait du bien) puis à une chouette manif (marcher, ça fait du bien).

Libre à toi de venir ou pas, de considérer futiles ces moments de rassemblement joyeusement collectifs, mais je suis pas sûr que rester cloîtré devant Netflix, Facebook ou Pornhub fasse davantage jaillir des lendemains meilleurs…

J’dis ça, j’dis rien.

Pump up the volume !

21 septembre 2019 à 00:46
Par : CheriBibi

« Le souvenir de ses martyrs est conservé pieusement dans le grand cœur de la classe ouvrière. Ses exterminateurs, l’histoire les a déjà cloués à un pilori éternel, dont toutes les prières de leurs prêtres n’arriveront pas à les libérer. »
(Karl Marx, La guerre civile en France)

« On va tout péter… On va tout péter… On va, on va, on va tout péter ! »
(fermeture de bar, anonyme)

Faire un fanzine n’est pas toujours une sinécure… surtout quand on peine à trouver le temps pour le faire. Mais qu’importe, si ce n’est moi c’est donc mon frère (ou ma sœur) ! De nouveaux fanzines naissent chaque jour –ou presque- et la presse alternative n’est pas prête de crever. Rendez-vous rue des Vignoles et aux alentours pour le prouver !

Ton ChériBibi d’amour (flou) sera au Moki Bar tout le samedi, viens donc faire un tour, ça te donnera peut-être envie (de faire le fanzine de tes rêves toi-même).

Et rendez-vous itou à Ivry le 19 octobre pour la seconde édition de not’ son d’la banlieue !

Réserve également ton 8 novembre, car si j’ai pas encore trouvé le temps de faire une belle affiche, on accueillera au Hangar d’Ivry l’immense Stranger Cole accompagné des Steady Tones et du Judge Dread Memorial !

Entretemps, on aura aussi peut-être tout fait péter, qui sait ?

SPEEDBALL13 : Maledixion

7€ (+frais de port: 3 €) - 100 pages Couleur
Avec Arnaud S. Maniak, Romuald Martin, Manolo Prolo, Pierre Bunk, Lenté Chris, Chester, Carlota, Jokoko, Gomé, Kyja, Mlice, Madd, SLO, Méli, Louna, Jess X, Dr SIlk, Krokaga, Gromain, Max Clem, Pat Pujol, Dav Guedin, Denis Grrr, Tôma Sickart, Pierre Berger, Marc Brouillon, Gwen Tomahawk, Laurent Z. Rondet 
Réf: SB13
Imprimeur: Pixart printing
Parution: Février 2019
ISBN: à parution
Format: 17x24cm
Couverture souple, dos carré



Maudiiiiiit \m/,

Double dédicace à Poitiers !

L'équipe Poitevine de Speedball ( SLO, Carlota, Laurent Z. Rondet, Méli... ) sera en dédicace ce JEUDI 28 FEVRIER !

On commence à 17h dans la librairie BULLES D'ENCRE, à partir de 16H30, à l'heure du goûter.



Puis viendra l'heure de l'apéro, et de filer au CLURICAUME, pour une nouvelle "SPEEDBALL PARTY" mélant dédicaces, fresk et apéro, sur de la musique douce choisie par SLO.



Hésitez pas à venir, ça va zouker !

Dédicace à Fatalitas (Montreuil) !

SPEEDBALL sera en dédicace avec les copains de KRONIK ce samedi 23 février au Tattoo Shop / librairie indé' FATALITAS, à partir de 14h00.

Venez nombreux !

Aucune description de photo disponible.

Toutes les infos ICI.

INTERVIEW : les Krokaga

Duo dans la vie comme dans les cases, les Krokaga sont composé de Nat ( au dessin) et Lolo (au scénario ), maniant depuis des années un humour grinçant et rebelle avec leurs personnages fétiches Sadia et Mazoch, entre autre dans Psikopt ou le Monde Libertaire. Et depuis deux ans: dans SPEEDBALL !




1 / Salut les Krokaga, vous pouvez vous présenter pour ceux qui vous connaissent pas encore ?


On est 2 zombies qui ont créé Sadia et Mazoch, 2 punks rockers anti tout.

2 / Comment vous vous êtes retrouvés dans SPEEDBALL ?


Un peu comme David Vincent,  on s'est perdu sur la planète terre et personne ne veut croire en ce qu'on est . Depuis c'est la merde! 



3 / Vous pouvez nous parler un peu de votre BD dans le prchain SPEEDBALL : Maledixion ?

Suite à l'appel de Almahuluk, on a évoqué les esprits en jouant au ouija et c'est Carol Anne qui nous a répondu. Sous l'emprise du Poltergeist, on se devait de dévoiler une malédiction commerciale.


4 / Et sinon c'est quoi votre pire malédiction ?

La pire malédiction pour nous, c'est qu"actuellement, on a pas assez de cônes sur mon portable solaire pour contacter l'intendance martienne afin qu'elle nous rapatrie, car sur terre, c'est l'enfer: on se comprends pas!

 5 / Un dernier mot ? Un sort à lancer aux lecteurs ?

" qui que se soit lise notre histoire ne pourra jamais l'oublier. Elle grandira en lui jusqu'à devenir sa raison d'être!" HAHAHAHAHA! Tel est notre sort jeté!


Les Krokaga sont régulièrement puboiés dans le Monde Libertaire.

Et sinon pour lire leur BD dans le dernier SPEEDBALL, c'et par !



INTERVIEW : Gwen Tomahawk


Illustrateur talentueux à la gentillesse légendaire ( que l'on a pu voir entres autres dans les valeureux magazines Aaarg et Distorsion ), Gwen Tomhawk est un des piliers graphiques de Speedball, ses illustrations poético-grotesques rythmant le zine depuis son passage à la couleur. 

1/ Salut Gwen. Tu peux te présenter pour ceux qui te connaissent pas ?
Salut à toi ! Moi c'est Gwen Tomahawk, j'habite à côté de la forêt, c'est mon côté ourson mais je ressemble plutôt à un leprechaun qui kiffe la bd indé, l'illustration, la peinture, le punk, le metal... En ce moment je suis grave dans le bon gros vieux rock psyché des 60-70's. Je collectionne de la musique de toutes sortes : je ne peux pas me passer de ça quand je dessine. Alors que dire de la bière !!!!!! Ben je me transforme en Gremlins, mais j'attends pas minuit. Visiblement j'aurai un bébé de 7 mois dans le ventre qui pête sans arrêt.



2/ Ha ha ça doit être sympa sur les stands !
Comment tu t'es retrouvé dans Speedball ?
De potes en commun, j'ai connu Melvin, Mina, Slo, Chester, Jess-X, Madd, Péco, ... Au début, ils m'avaient proposé de venir fresquer au sein du collectif Humungus pour un festival concert/anniversaire au squat des Tanneries à Dijon, megateufl !
Quelques fresques ont suivi  et de FIBD en FIBD, de beuverie en beuveries, nous voici déjà au treizième Speedball et de nouvelles rencontres se sont faites depuis : Gromain, Jokoko, Syl, Beuh, Dayou, la team Bunker Komix et le 23, ... Tout ça c'est l'histoire d'une bonne grosse bande de potes qui s'éclatent ! Le bateau de pirates est en perpétuelle mutation sur une vague qui reste dans les mêmes (s)trip(e)s et un credo bien marqué.
Pour ma première participation, on a utilisé une partie de mon panoramique "Toxique" dans le Speedball.#6. C'était trop bien de rejoindre la team que j'avais vu en touriste à Angoulême des années auparavant quand j'étais tout jeune, tout puceau et que je connaissais pas grand chose, ni grand monde.






3/ Ha merde ça nous rajeunit pas non plus. Tu peux nous parler un peu de ton taff dans le Speedball 13 ?
Pour le coup, je fonctionne plus à l'illus one shot. Depuis le début que j'y participe, j'ai testé pas mal de choses et c'est toujours un plaisir de voir ce que les autres ont réalisé sur un thème annuel et de se retrouver avec nos bébés entre les mains pour festoyer en Angougou. Pour celui de la Malédiction du #13, je me suis orienté vers des destins tragiques et pour la plupart mystérieux de célébrités.



4/ et sinon à titre perso, c'est quoi ta pire malédiction ?
Je ne vois pas vraiment de malédiction dans ma vie, pour le moment, tout se passe bien. Le truc cool, c'est d'avoir des proches que j'aime et qui m'aiment (c'est mon côté bisounourson). Des fois je pratique la mal-diction car je suis dilsequexi, c'est juste que je suis trop bourré, et pis y'a Alzheimer et Parkinson qui rôdent le lendemain ! Je n'ai pas été maudit en mode Hard x Core car j'en écoute suffisamment. Je suis fou mais parfois chiant et terre à terre "Boooorn Stubboooooorn !" et c'est loin d'être mes seuls défauts, d'ailleurs qui n'est pas un peu timbré ?

5/ un dernier mot ? Un sort à jeter aux lecteurs ?
Je n'ai surtout pas de sort à jeter aux lecteurs, vu ce qu'on se prend déjà dans la gueule par ce système de merde dans lequel on vit : nous sommes déjà maudits !
"When there's no room in hell, the dead will walk the earth ...."
Merci à toi !
Vous pouvez retrouver le taff de Gwen Tomahawk ICI !

Et pour précommander le prochain SPEEDBALL13 c'est là :







SPEEDBALL13 : le T-shirt !

Comme tous les ans on sort un Tshirt pour accompagner la sortie du prochain Speedball.
Cette année c'est Madd qui s'en est chargé !



Le t-shirt est disponible avec certaines formules de précommandes du Speedball 13, et c'est par ici :



SPEEDBALL 13 : la couv' !

Voici la couverture du prochain SPEEDBALL : Maledixion, réalisée avec haine et sorcellerie par SLO.


Pour précommander le zine an avant -première, c'est par !


INTERVIEW : Marc Brouillon



Connu et largement suivi par une horde de lecteurs metalleux pour son blog (et BD) à succès, Marc Brouillon est un auteur talentueux au trait instantanément identifiable, souvent engagé, toujours passionné. Entre deux encrages, une manif et une bière tiède, il prend le temps de nous répondre, à l'occasion de son arrivée dans Speedball 13.





1/ Salut Marc , c'est ta première participation dans Speedball.
Tu peux te présenter pour ceux qui te connaissent pas ?


Marc Brouillon : Salut à vous lecteurs et lectrices de Speedball ! Alors moi je suis blogueur BD depuis 2011. J'ai commencé avec des petits strips racontant des anecdotes de metalleux et des concerts, avec un angle humoristique. Avec le temps, mon blog, "Le Petit Metalleux Illustré", a bien grandi et la communauté aussi. Ça m'a permis de lancer un Ulule fin 2017 pour financer l'impression de ma toute première BD l'année d'après. À côté je suis graphiste, ce qui fait que j'aime bien testé des styles différents. Autant sur mon blog, j'ai un style BD assez franco-belge, autant pour Speedball, j'ai voulu être plus graphique. J'ai été du côté de Mignola en terme d'inspiration et je pense que ça se sent.



2/ Comment tu t'es retrouvé dans Speedball ?
Fatalement le milieu metal étant pas bien grand, j'ai fini par rencontrer Slo, dessinateur de Metal Maniax, qui officie dans Speedball depuis les début je crois. Son travail était un peu à l'origine de mon blog, c'est en voyant que l'on pouvait faire de la BD sur cette culture que je me suis dit : "pourquoi pas moi ?". Et donc on s'est rencontré plusieurs fois, en 2014 il m'a même édité un petit recueil d'illustration sur la mythologie viking, "Black Beards" (dans un style encore différent, très graphique et très primitif). Déjà à l'époque, il m'avait proposé de participer à un numéro de Speedball mais, j'étais beaucoup trop pris par mes études. Aujourd'hui, c'est un peu une revanche que je prend.

3/ Tu peux nous parler un peu de ta BD dans le Speedball 13 ?
En réalité, c'est un projet que j'ai en tête depuis quelque temps. J'adore Batman mais en me politisant j'ai commencé à le regarder avec un autre regard.
Maintenant, je vois juste un grand bourgeois tabasser des pauvres et des malades. Ce qui est marrant c'est qu'il passe son temps à attraper et remettre indéfiniment les mêmes mecs en taule, ça démontre déjà l'inutilité de la prison comme moyen de réinsertion. Si Batman se posait deux minutes pour réfléchir aux causes de la criminalité à Gotham, il serait anti-capitaliste et peut-être qu'il utiliserait sa fortune autrement. Du coup le projet du Spectre, ça vient de cette frustration : les super héros c'est souvent de droite. Moi je rêve d'un super-prolo, un mec ou une nana qui lutte contre le capitalisme et les fafs, je rêve d'un Batman qui va chercher Balkany par la peau du cul dans sa villa à Marrakech. Comme je m'intéresse beaucoup à l'histoire, notamment l'histoire social et que je suis passionné par les événements de la Commune de Paris, j'avais lu un bouquin de Louise Michel, communarde, anarchiste et poétesse. Le texte que j'ai choisi sonne vraiment comme un mauvais sort, prononcé par une femme, toujours habillée en noir, ajoute à cela le texte de Marx sur "Un spectre hante l'Europe : le spectre du communisme." et la boucle est bouclé. Le numéro 13 de Speedball était l'occasion rêvé pour ce projet.




4/ et sinon à titre perso, c'est quoi ta pire malédiction ?
Je pense justement que ma malédiction c'est la politique. Je dis souvent que la pire chose qui me soit arrivé dans la vie, c'est de m'être politisé. Quand tu commences à analyser les structures dans lesquels tu vis, les différents systèmes de domination qui font souffrir tout un tas de personnes, toutes les injustices, ça te fout hors de toi, c'est déprimant. Du coup je suis un peu énervé en permanence, sur tout. Je dis pas que j'aurais préféré ne pas avoir toutes ces connaissances, mais c'est plus facile de vivre sans savoir comment le monde fonctionne, c'est un confort. Là où ça devient une vrai malédiction c'est que ça fout en l'air tes relations sociales. C'est très difficile de garder son calme quand tes potes, ta famille ou tes collègues balancent des opinions avec lesquels tu es radicalement en désaccord. Même pour mon blog, j'ai envie de parler de politique, mais les gens ne me suivent pas pour cela à la base. Quand j'ai eu le malheur de soutenir Tanx contre Marsault, ça a été le bordel complet sur ma page facebook pendant presque une semaine. C'était pourtant la base.


5/ un dernier mot ? Un sort à jeter aux lecteurs ?
Je leur souhaite d'attraper le coooommuuuuniiiiisme.


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